La Maison Cauvin

maison-cauvin1Histoire de La Martre : la Maison Cauvin (siège de l’association les amis de l’œuvre Notre Montagne) Sources : Azur de France, rubrique les vieilles maisons de « Notre Montagne »

Un peu d'histoire Les maisons du village actuel de La Martre datent, pour les plus anciennes, de la fin du XVIème siècle et du commencement du XVIIème siècle. Avant cette époque l’endroit était inhabité. Un bois de mélèzes le recouvrait et donnait son nom au quartier qui s’appelait « Mellaignes ». L’antique village du Castellas ayant été détruit par les bandes incendiaires du Baron de Vins, en 1579, quelques familles vinrent se fixer dans la forêt de Mellaignes, à côté d’une source abondante. Elles y commencèrent l’industrie des cuillers de bois qui fit longtemps la prospérité du pays. Si les habitations construites assez grossièrement à cette époque, ont toujours été entretenues tant bien que mal, elle n’avait reçu de transformations avantageuses. C’est seulement depuis le début du XXème siècle que l’œuvre Notre Montagne en restaura quelques unes en leur donnant un cachet de propreté et d’élégance. La maison Cauvin Parmi ces demeures relevées, il y a la « maison Cauvin » à la façade orange donnant sur la place de La Martre et qui est le siège de notre association, elle est habitée (comme résidence secondaire) par la famille de Paul Vautel, fils d’Adrien Vautel qui fut aussi, dans sa jeunesse, un membre actif de l’œuvre. Cette maison est décrite en 1933 ainsi : « Cette maison attire particulièrement l’attention par sa situation sur la place, sa jolie façade bleue et son gracieux petit jardin ensoleillé, c’est aussi l’une des plus riches en souvenirs remarquables. » Construite vers 1615, elle appartint longtemps à une famille de tisserands nommés Gilly, qui l’occupaient encore en 1723 lorsque fut établi le second cadastre de la commune. Plus tard elle passa au scieur de long, Esprit Laugier, dont une fille épousa Pierre Cauvin, cultivateur à La Foux-de-Peyrolle. Le nouveau ménage vint s’installer dans la maison paternelle de la femme. Un fils de Pierre Cauvin et de Marie Laugier, prénommé Barthélémy, devint officier de santé et habita cette maison toute sa vie. Il était à la fois médecin, herboriste et perruquier. Un de ses frères, nommé Pierre, fut professeur au petit collège d’Eoulx et plus tard précepteur des enfants de la famille Fanton d’Andon. Le fils de Barthélémy, nommé Joseph Cauvin, scieur de long, hérita de la maison. Marié à Marguerite Pélissier il eut sept enfants. De plus il éleva en même temps deux enfants naturels du célèbre ingénieur de la marine Stanislas Dupuy de Lome, directeur général des arsenaux de France, mort sénateur inamovible du Morbihan, en 1877. Par la suite, Dupuy de Lome reconnut ces deux enfants : une fille, Julie, qui fut dotée de 40.000 francs et mourut religieuse au Bon Pasteur, à Toulon, et un garçon du nom d’Arnaud qui, devenu jeune homme, ne manquait jamais de passer ses grandes vacances auprès de ses parents nourriciers. De la famille Cauvin qui a vendu cette maison à « Notre Montagne » sortit une religieuse, qui fut infirmière à Jausiers. Pendant plusieurs années, le vicomte de Saint-Romain et sa famille ont passé quelques jours de villégiature dans cette maison. Emilie Morel, directrice de l’œuvre Notre Montagne y organisa de nombreuses manifestations pour les enfants de la région (fêtes de Noël, goûters, déjeuners….) Puis la maison fût occupée par le Dr Raymond Couderc qui y passait une bonne partie de l’année, ne manquant pas de dispenser ses services auprès des pensionnaires de l’œuvre et plus largement à la population de la commune. Une aile y a été ajoutée, côté jardin, dans les années 1960. Paul et Mireille Vautel acquirent cette maison en 1996 et depuis y séjournent le plus souvent possible avec leurs enfants.

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