Les anciens Noëls à La Martre

Les Noëls de Notre Montagne.

Chaque fin d’année, l’œuvre Notre Montagne organisait une fête, un arbre de Noël pour les enfants des communes de Brenon, Châteauvieux et La Martre,  ce qui à l’époque,  dans les années 1930 et dans une région  où l’abondance n’avait pas sa place,  pouvait être considéré comme une manifestation  à caractère social et solidaire d’avant-garde.

Nous reprenons ci-après deux articles parus dans la revue locale « Azur de France » dont un fut édité dans « le petit Marseillais » du 1 janvier 1936.

A LA MARTRE
Une cinquantaine d’enfants, accourus non seulement des villages, mais des bastides isolées et les plus éloignées de La Martre, Châteauvieux et Brenon, avaient envahi la salle du Cercle Notre Montagne. Devant les yeux émerveillés de ces petits, un gracieux sapin de Brouis, illuminé d’innombrables petites flammes tremblotantes dans leur ampoules de rubis, de turquoises et d’émeraudes, couvert de givre argenté et de cheveux d’anges, se dressait tout chargé de joujoux et de friandises que des nœuds de soie chatoyante liaient aux branches.
Pendant plus d’une heure, Mlle Emilie Morel, directrice de l’œuvre Notre Montagne, a distribué à tout ce petit monde enchanté ces somptueuses richesses d’un jour. Ensuite M. Adrien Vautel a donné une charmante séance de cinéma amusant pendant laquelle les enfants, la jeunesse et les parents qui étaient présents ont ri de bon cœur. Une gentille sauterie a terminé cette réunion agréable où s’est affirmée une fois de plus, l’ardente et bienfaisante vitalité de nos œuvres sociales.
Le Petit  Marseillais du 1er janvier 1936

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A LA MARTRE Dans l’après-midi du 1er janvier, la salle du cercle, toujours trop petite, était submergée par une foule d’enfants et de jeunes gens venus des trois communes : La Martre, Châteauvieux et Brenon, à la fête de l’Arbre de Noël. Un beau sapin givré de cheveux d’anges et de guirlandes argentées était abondamment garni de jouets, de bibelots et chaudes étoffes. Des tables surchargées de brioches, de mandarines, de Pères Noël en chocolat et de toutes sortes de bonbons entourait l’arbre magique. Un bel appareil de radio, prêté pour la circonstance par M. Marius-Casimir Richard, représentant d’une importante firme radiophonique, remplissait la salle d’entraînants  accords. Avant la bienheureuse distribution de tous ces trésors dont rêve l’enfance, pendant plus d’une heure le cinéma a déroulé sur l’écran des scènes qui, tour à tour, suscitaient des fusées de joie et provoquaient dans les cœurs de poignantes émotions. Aux entr’actes on a revu avec plaisirs des fêtes de La Martre filmées il y a dix ans. A la fin de la séance, ce fut une joyeuse « foire d’empoigne » qui dévalisa l’arbre et les tables d’abondance. Une fois de plus, l’œuvre Notre Montagne a comblé de joie tout un petit monde qui, sans elle, dans nos lointains et pauvres parages, ne connaîtrait jamais de telles gâteries.
Azur de France, janvier 1937

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