Charles Laugier, peintre de la Martre

photo-charles-laugierL’association les amis de l’œuvre Notre Montagne, à l’occasion de son Assemblée Générale du 24 octobre 2009 et durant la semaine qui suit, propose de redécouvrir cet artiste peintre qui résidait à La Martre au début du siècle dernier et dont les œuvres d’une qualité surprenante témoignent de la beauté de notre région ainsi que des scènes de vie…

Curieusement Charles Laugier n’est pas référencé dans le répertoire des peintres reconnus, mais, sans aucun doute, l’exercice tardif de cet art était avant tout motivé par le plaisir de peindre et non pas, par un besoin de reconnaissance.

Un article paru dans Azur de France en 1936 lui est consacré, en voici quelques extraits :

« …M . Charles Laugier, entré jeune dans « les gars de la Marine », aujourd’hui retraité (1936) après une brillante carrière de sous officier, toujours embarqué, ayant fait maintes fois le tour du monde, a conservé dans son âme et dans ses yeux, toute la féerie de couleurs et de paysages de sa montagne natale.

Depuis longtemps dans les salons de peinture les plus renommés, de Marseille à Menton, ainsi que dans toutes les expositions un peu importantes, ses tableaux, toiles et aquarelles remportent de brillants succèsveillado-a-taulano1

Ce que Charles Laugier, jadis simple peintre amateur, aujourd’hui véritable chef d’école, aime surtout à traduire dans ses nombreux chefs d’œuvre, ce sont les sites du « joli lieu de sa naissance ». Certes les portraits qu’il a si fortement animés, comme ceux de Frédéric Mistral et de l’entomologiste Fabre, les scènes de vie familiale chez les cultivateurs montagnards, comme sa « Veillado à Taulano » ont une haute valeur de vérité et d’émotion, ses marines sont ravissantes, ses fruits succulents, ses fleurs adorables, mais il faut bien reconnaître que Charles Laugier est avant un incomparable paysagiste.

Dans toutes ses œuvres , on retrouve une suave pureté des couleurs, une volupté simple et franche de tons, la chanson puissante et fine de la vie bucolique, un accent libre, un peu sauvage, de la plus forte saveur. Aucun aspect des sites énumérés plus haut n’a échappé à son pinceau. C’est par centaines de tableau qu’il a chanté la gloire de nos montagnes, en toute saison, à toutes les heures de la journée, même sous les étoiles : Le Moulin Neuf ; la villa des Bonnes-Fonts ; la Distillerie de lavande ; l’Antique Auberge du Logis du Pin ; le Fameux Pont de Madame de La Martre sur Artuby ; les Gorges de Mauvasque : la Moisson devant le Château de Taulane ; le Castellas en ruines la Scierie de Brouis ; le Village de La Martre, son Monument aux Morts, son Musée ; la Blanche petite Cité de l’œuvre Notre Montagne ; les ruines de l’Abbaye de St Pierre en Demuyes ; la Bastide de la Font du Buis ; le Cercle Notre Montagne ; le Monument de jeanne d’Arc, à Bagaron, toutes les splendides images, si elles étaient réunies, formeraient un merveilleux album….

…Laugier à trouvé une manière inégalable de traduire le visage de ce pays si divers et si riche de nuance  ».

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