Archives de l’auteur : Paul

Syndicat d’initiative créé par l’abbé Jules Chaperon en 1907

Siège du1er Syndicat d'initiative de LArtuby situé au bas du village,à droite  au début du chemin de Pragalin, conduisant vers l'ancienne scierie. Ci-dessous la liste des membres du syndicat lors de l'inauguration de la Route Napoléon dont le syndicat d'initiative présidé par Jules Chaperon fut à l'origine. Des noms de familles  bien connus...  

Retour à La Martre dimanche 26 Août

 

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Les familles des deux branches Vautel-Olchowik se sont données rendez-vous à La Martre pour le week-end des 25 et 26 août 2018. S'y étaient joints les conjoints, enfants, petits enfants et arrières petits enfants, mais tous savaient que leur présence découlait de la même source: En 1903, L'abbé Jules Chaperon était nommé dans ce beau petit village du Haut-Var, il était accompagné alors d'Emilie Morel, tous deux créèrent l'association Notre Montagne pour secourir les plus démunis, d'abord de la région puis bien au delà par la suite. Après une soirée chaleureuse au restaurant du Brouis, le lendemain un pique-nique rassemblait à nouveau cette grande famille venue parfois de loin; Strasbourg, Paris, Lyon, Londres, Marseille, Nice, Eze.... Nul doute qu'Emilie, Jules, Jeannette et Adrien auraient été fiers de ce beau rassemblement dont l'initiative venait des plus jeunes.

Les débuts pittoresques de Notre Montagne à La Martre

Historique de l’œuvre Notre Montagne
  1. Débuts pittoresques  à La Martre
Sources : L'enfance abandonnée La Martre (1914 et 1922) et Azur de France (1927) .  
C'est en 1903 que l'abbé Jules Chaperon, âgé de 27 ans,  arrive à La Martre pour y prendre la charge de curé des villages de Brenon, Châteauvieux et La Martre. Il semble qu'il ait été ébloui par ce paysage, par son climat et une végétation qu'offrait cette très belle région provençale du haut Var. En même temps, il découvrait la dureté des conditions de vie de ses habitants vivant dans une région retirée, loin de l'essor touristique côtier et survivant pour la plupart en totale autarcie dans de vieilles habitations dépourvues de tout confort ou commodités.
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11 Novembre 1936

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Durant toute la journée du 11 novembre, la pure et cristalline limpidité de l'été de Saint Martin, avec son soleil aux chaudes effluves, a baigné les cimes azurées de nos montagnes et scintillé dans l'or des feuillages mourants de nos forêts.

Sur convocation des Anciens Combattants, deux émouvantes cérémonies, l'une à Châteauvieux, à 11 H 30, l'autre à La Martre, à 15 heures, ont réuni la population de ces deux villages devant le Monument aux morts, fleuri avec une fervente piété.

Respectivement rangés au bord du chemin les habitants regardaient passer le drapeau des Vétérans de l'Artuby porté par un mutilé de guerre, M. Etienne Sauvan, et escorté des vainqueurs de 1918, vieillis et survivant à leur victoire. Puis groupée dans une religieuse atmosphère de souvenir. L'assistance a honoré les glorieux rédempteurs de la Patrie.

A l'appel des noms héroïques, chaque fois la réponse traditionnelle: "Mort pour la France", s'élevait douloureuse et fière. Après avoir déposé sur la balustrade une magnifique palme garnie de fleurs, M. Jules Chaperon, Président de l'Association Régionale des Anciens Combattants a profondément ému l'auditoire en évoquant le sacrifice suprême des enfants de nos montagnes martyrisés par la mitraille. Il a fait appel à l'esprit d'abnégation civique qui peut réaliser parmi les hommes libres la véritable union sacrée, seul rempart inexpugnable contre la rapacité des nations envieuses.

Un banquet populaire de quarante couverts a réuni, au Cercle, les anciens combattants et leurs amis, sous la présidence de M. Jules Chaperon, entouré de M. Lucien Pelissier, chevalier de la Légion d'Honneur, grand mutilé de guerre, et de M. le maire de Brenon.

Exquis et abondant, le menu, entièrement composé de gibier varié et d'autres produits de la montagne, aurait facilement excité la convoitise des gourmets les plus raffinés. Une fois de plus, la gérante du Cercle, Mme Lucie Sauvan, a fait la preuve de cette rare habileté culinaire qui lui vaut une renommée bien justifiée.

La fête s'est prolongée tard dans la nuit, par un concours de belote très animé.

L'Eclaireur de Nice et du Sud-Est. 13-11-1936.

Châteauvieux : Madeleine de la Palud « Princesse des sorciers » au pays de Provence

Madeleine de la Palud Une affaire de possession diabolique ou prétendue telle, jugée par le parlement d'Aix en 1611, a donné lieu à une abondante littérature. Cette affaire concerne le curé des Accoules, Louis Gaufridy, condamné pour envoûtement et pacte avec Satan, soumis à la torture avant d'être brûlé vif à Aix, place des Prêcheurs. Elle intéresse le Var pour la triste destinée de "la victime". Celle-ci, Madeleine Demandolx de la Palud, née à Rians en 1593, jeune ursuline en proie à des troubles de langueur et à des terreurs nocturnes, accusa son confesseur, le trop séduisant Gaufridy, de l'avoir ensorcelée par son souffle diabolique, conduite au sabbat, contrainte à toutes ses volontés, connue charnellement "tant derrière que devant" précisera-t-elle dans ses révélations. Exorcisée à la Sainte Baume, enfin débarrassée de ses encombrants démons, Madeleine Demandolx mena par la suite une vie errante, allant de ville en ville sous étroite surveillance religieuse, se proposant comme maîtresse d'école, toujours vêtue de noir, souvent chassée par la rumeur qui l'accusait de jeter des sorts et de gâter les récoltes. Elle aurait mendié à la porte des églises et même vendu des fagots, ce qui nous paraît un comble pour une prétendue sorcière ! Elle vint enfin, après la mort de son père en 1644, se réfugier dans une bastide que sa famille possédait à Saint-Jérôme, près de Marseille, se consacrant à l'enseignement, à des oeuvres pieuses et à des travaux agricoles. Mais, l'ancienne pénitente de Louis Gaufridy, prince des magiciens, traînait derrière elle une odeur de soufre qui ne la quittera jamais... Lire la suite