Le 1er Juillet 2012 à La Martre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rendez-vous avait été fixé à 10h30 au pied du buste de Napoléon trônant depuis près d’un siècle en haut du village de La Martre, pour l’occasion remis en état et lustré par Bernard Olchowick, pour le départ d’une promenade devant nous mener à l’auberge du Logis du Pin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques anciens du village avaient tenu à assister au départ de cette excursion, notamment Ginette et Louis Richard.  Le temps menaçant n’avait pas réussi à dissuader les volontaires pour cette promenade matinale et avant même 10h30 (heure de départ programmée) les premiers marcheurs s’élançaient  vers le Coulet de La Martre, entraînant le reste du groupe qui faillit perdre son doyen, Roger Fauck* (arrivé au point de départ de la marche 5 minutes après que le groupe fut parti !) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette belle promenade d’un peu plus d’une heure ,traversant le Coulet puis longeant le golfe du Château de Taulanne dans un décor verdoyant de début d’été en montagne, épargnée par la pluie et protégée du soleil par des nuages pas plus menaçants que çà, nous conduisit vers le Logis du Pin où à mi-journée fut dévoilée la plaque  rappelant la halte de Napoléon 1er, de retour de l’Ile d’Elbe pour se restaurer dans cette auberge du Logis du Pin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette petite cérémonie fut surtout l’occasion de célébrer les 80 ans de la route Napoléon  (1932-2012) inaugurée du 1er au 4 juillet 1932, rappelant que ce projet fut initié et porté à sa réalisation par L’abbé J. Chaperon également Président du syndicat d’initiative de L’Artuby.

 

Après les interventions de Paul Vautel,  président de l’association les Amis de Notre Montagne  et de Raymonde  Carletti, Conseiller Général –Maire de La Martre,(intégralité de son discours ci-dessous),  un apéritif fut offert sous le tilleul de l’auberge ; à cette occasion le président du syndicat d’initiative, Jean Claude Mivielle présenta une plaquette relatant l’historique de la Route Napoléon  ainsi que l’implication humaniste et sociale  de  Jules Chaperon dans cette très belle région.

 

Enfin, la carte postale commémorant cet anniversaire fut largement diffusée par notre association

Un pique-nique convivial  et joyeux clôtura cette belle journée riche en émotions, souvenirs et projets d’avenir.

 

 

 

 

* Roger Fauck qui a écrit le livre "La vie mouvementée du curé Jules Chaperon".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dicours  lu le 1er Juillet 2012 de Madame la Conseiller Général-Maire de La Martre à l’occasion de la pose d'une plaque commémorative à l’auberge du Logis du Pin  (LA Martre)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quatre vingt ans que la nationale 85, fut baptisée Route Napoléon à l’initiative de Jules CHAPERON curé des communes de BRENON CHATEAUVIEUX et la MARTRE.

C’est sur l’initiative en, 1909, du Touring Club de France, que voit le jour la Grande route des Alpes, la RN 85, qui constitue l’épine dorsale entre la côte d’Azur et le cœur des Alpes. C’est en 1913,  qu’en qualité de   Président du syndicat d’initiative de L’ARTUBY, l’Abbé Jules CHAPERON  demande aux pouvoirs publics à ce que la grande route des Alpes prenne le titre exceptionnel de « voie Napoléon »,  la guerre de 1914-1918 retarde le projet qui ne verra le jour qu’en 1932. En 1969, est créée L’ANERN (Association Nationale des Elus de la Route Napoléon) à l’initiative de l’ancien Préfet Jacques BIGET, maire de Saint Vallier de Thiey, Jean  BELLON Maire de Saint Auban et Conseiller Général, Honoré  LIONS  maire de Grasse. Cette association regroupe 42 communes situées sur la route Napoléon, 5 départements et 2 régions. Son but à l’époque était de s’opposer au déclassement de la route nationale. Elle a aussi obtenu des améliorations importantes de la chaussée, la mise en place des premiers Relais d’information service en 1986, elle milite pour sauvegarder et promouvoir cet itinéraire prestigieux qu’est la route Napoléon  et sa liaison avec la route maritime de Portoferraio à l’île d’Elbe. Comme BONAPARTE, l’abbé Jules CHAPERON, chacun à la place qu’il occupait, était un précurseur : BONARPARTE,  aurait pu se contenter d’une brillante carrière militaire où il excellait. Il fomente le coup d’Etat du 10 novembre 1799, dans une période troublée ou lEtat est désorganisé, son prestige militaire lui permet  de ne trouver que peu de résistance, il incarne la pensée révolutionnaire qu’il exportera à l’échelle européenne. Il change les institutions  avec la constitution de l’an X, le pays est organisé administrativement, judiciairement  et en matière d’éducation (nous lui devons la prestigieuse école de st CYR). Mais il a également supprimé de nombreux acquis de la révolution et rétabli l’esclavage dans nos colonies. A la tête du grand empire qui s’étendait d’Amsterdam à Rome avec une population de 70 millions d’habitants avec des Etats vassaux, l’empire est à son apogée. Il  faudra l’alliance des  monarchies d’Europe pour stopper l’hégémonie de Napoléon. De son exil dans le petit royaume de l’île d’Elbe, Napoléon se songe qu’à reprendre le pouvoir, il débarque le 1 mars 1815 à Golfe Juan, le 3 mars il déjeune ici, et monte à Paris comme le « le Vol de l’Aigle » inspiré par les paroles de Napoléon « L’Aigle volera de clocher en clocher jusqu’aux tours de Notre-Dame », la bataille de Waterloo mettra fin à l‘épopée napoléonienne.   Le rêve européen de Napoléon   est- il  trop ambitieux ? De son côté Jules CHAPERON aurait pu exercer simplement son sacerdoce dans ces trois communes varoises du haut pays. Mais très vite, avec son esprit précurseur, il a mis en place des actions qui dépassaient le cadre de son ministère : caisse coopérative, caisse locale de crédit agricole, syndicat d’initiative, création de journaux d’abord  « notre montagne » puis « Azur de France ».  Mais, l’essentiel de sa vie, a été de se consacrer à aider les  plus démunis avec la création de l’orphelinat et accueil des personnes âgées. Pendant la guerre, alors, qu’il aurait pu rester tranquillement dans ses montagnes, il a dans un premier temps crée un hôpital militaire de convalescence, puis s’est engagé dans l’armée d’orient, allant  jusqu’à créer un orphelinat à Constantinople pour recueillir les enfants arméniens dont les parents avaient été tués lors du génocide  et n’a pas hésité, lorsque la  situation en Turquie est devenu intenable à les rapatrier en France à bord du paquebot « Trouville » et accueilli à Notre Montagne. Deux destins fabuleux, chacun dans son domaine, mais différent, Napoléon un rêve de conquête, une soif de pouvoir, un égo surdimensionné, mais un stratège hors pair, un organisateur incomparable. Jules CHAPERON  un homme au service de ses concitoyens particulièrement  les plus humbles, des opprimés,  un homme cultivé, un visionnaire. Deux destins exceptionnels, mais combien différents !! Raymonde Carletti, Conseiller Général-Maire de La Martre    

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