Il était une fois « Varneige »

La station Varneige

La station Varneige

Notre association à caractère culturel a également vocation à s'intéresser aux évènements économiques et touristiques qui ont marqué notre région et laissé chez beaucoup d'entre nous des souvenirs. Avec le concour de la publication "La Fueio de Caulet" nous revenons sur ce rêve fou que fut la réalisation de Varneige. C'était il y a 50 ans, l'époque de la "folie de l'or blanc", qui voyait fleurir les stations de ski de moyenne montagne à l'image de l' Audibergue toute proche. C'est ainsi que naquit le rêve un peu fou de jeunes entrepreneurs raphaêlois : créer une station de ski -la seule du département- sur le sommet du "toit du var" : le Lachens et ses 1715 m d'altitude. l' idée était de capter les skieurs des bassins dracénois et raphaëlois-fréjussiens pour du ski à la journéee ou au week-end. Inaugurée en grande pompe en 1965 la station comporte deux téléskis, trois pistes et un hôtel de 21 chambres. Trés vite Varneige connaît un succès d'affluence. C'est l'époque des années glorieuses, que l'essort des sports d'hiver, de l'automobile. Et nos anciens -jeunes à l'époque- qui ont skié au Lachens, se souviennent, à l'image de Claude Marin, des cohortes de voitures qui le week-end montaient l'une derrière l'autre la petite route où chacun sait combien il est difficile de se croiser encore de se garer une fois arrivé. Succés aussi pour le ski scolaire des jeunes varois le jeudi, alors jour de repos à l'école.
Vue du balcon de l'hôtel

Vue du balcon de l'hôtel

Malrès les difficultés du déneigement de la route, le problème de l'eau -le ravitaillement se faisait par camion citerne- la station connait le succès jusqu'au décès accidentel du gérant qui va sonner le glas de l'expérience. Les pistes ouvrent encore quelques hivers mais mal ou pas entretenu le matériel se dégrade rapidement et en 1971 l'hôtel Varneige est mis en vente aux enchères. Acquis par la ville de Saint Raphaël, remis en état, il connaîtra encore un peu de répit (sorties scolaires) etc avant d'être vendu au SIVoM de la Bruyère en 1981. Le problème de l' eau semble avoir été le coup fatal car le programme de rcherche d' eau sur le site du Lachens, lancé par le SIVoM de la Bruyère s'est avéré infructueux et toutes les tentatives de relance échoueront. C'est la fin de Varneige. L'hôtel sera alors squatté, pillé, tagué. Objet de multiples dégradations au point de ne plus être qu'une carcasse, il était devenu une verrue, véritable danger public. Il a été rasé le 21 septembre 2012. Témoinage :  M. et Mme Fouque, aujourd'ui retraités à La Roque-Esclapon ont vécu l'aventure Varneige de bout en bout. "Nous avons commencé à travailler dès le début disent-ils en choeur : lui, avec son beau-frère, au transport de l'eau, elle au restaurant. "Il y avait là-haut, précise-t-il une citerne de 60 000 litres. On ravitaillait deux fois par jour, sauf le week-end, à raison de 6 000 litres par voyage. Au passage on prenait le pain au village. Mais certains week-end il y avait tellement de monde que nous devions quand même monter. C'était alors la galère pour se frayer un passage au milieu des voitures et surtout pour se...croiser. Il faut dire que nous étions un peu fous à l'époque. Pour sa part Mme Fouque a travaillé au restaurant. "l'équipe de cuisine (le couple de cuisiniers et un aide) résidait, dit-elle, à l' hôtel. Je montais la renforcer et le week-end nous avions aussi le renfort d'une équipe venue de Saint Raphaël. Le succès a été tel que certains dimanches nous faisions jusqu'à 3 ou 4 services pour servir plus de 200 couverts. Pour la petite histoire,  il faut savoir que nous lavions tous la vaiselle à la main". L'aventure a pris fin en 1968, Un brin nostalgique elle conclut " c'était une station bien conçue, depuis la terrasse de l'hôtel, les parents pouvaient surveiller à gauche la piste de luge et à droite le remonte-pente".
L' hôtel restaurant de Varneige

L' hôtel restaurant de Varneige

La biodiversté restaurée. "Les années passant, le batiment (était) devenu une verrue dans le paysage. C'est avec soulagement que nous avons cédé pour un euro symbolique cette propriété de un hectare (le batiment et la parcelle l'abritant) au Conseil général compte tenu des travaux à engager pour la démolition". Ces propos de Raymonde Carletti, conseiller général, scellent en quelque sorte l'acte de décès de Varneige et la fin d'une histoire de 47 ans. Mais on apprendra avec plaisir que cet acte de décès est aussi le point de départ d'une nouvelle aventure, positive cette fois : la réhabilitation du site du Lachens et la restauration de sa biodiversité aussi remarquable que riche. Le Conseil général du Var a en effet, également fait l'acquisition, au titre des espaces naturels sensibles des 42 hectares de la propriété de l'armée située au sommet. Les textes ci-dessus ont été publiés dans la feuiile de chou n°22, nous remercions son directeur de la publication, M. Jean Claude Mivielle de nous permettre de les reproduir sur notre site. Nombreux sont ceux qui ont gravi à pieds la route du Lachens en pleine nuit pour assister, une fois arrivés au sommet,  à un levé de soleil de toute beauté devant un panorama unique. L'adresse contact de notre association étant momentanément hors service, vous pouvez adresser vos observations à l'adresse mail suivante : paulvaute@gmail.com  

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